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BIO

Originaire de La Réunion, Stéphanie Brossard est née au Port en 1992. Elle explore à travers ses installations, photographies et vidéos, les pulsions du monde. En imaginant le chaos comme un élan positif, d’où de nouvelles possibilités émergent, l’artiste expose les limites et les contradictions d’une histoire à la fois singulière et globale. Les préoccupations de l’artiste passent souvent par le prisme des perturbations naturelles. Mobilité, frontière, créolisation, métissage sont mis en relation avec les mouvements du monde, séismes, éruptions, cyclones ou autres aléas climatiques et géologiques.
Son travail est exposé à La Collection Lambert en Avignon en 2016 dans l’exposition “Rêvez !”. Lauréate du Prix Yvon Lambert pour la jeune création, elle est de nouveau invitée à participer à “Rêvez #3 — Mémoires sauvées du vent” en 2019. Elle fait partie de la sélection du festival Parallèle pour l’exposition “La relève” à la Galerie HO, à Marseille. La même année elle est finaliste du concours Talents Contemporain de la Fondation Schneider.

" Ma démarche plastique est motivée par des questionnements liés à mon rapport au paysage. Un paysage que je décris comme témoin de nos actes, comme personnage actif de l’Histoire mais aussi comme moteur de nos déplacements. Mes pièces intègrent une certaine vision du monde qui est due à mon insularité. Comme l’auteur martiniquais Edouard Glissant je soutiens l’idée qu’être isolé du monde permet de mieux le désirer. Mes installations, mes films ou encore mes photographies sont une façon pour moi de mieux comprendre l’endroit d’où je viens pour mieux aller vers l’autre. Trouver des similarités, des fossés et des tensions entre divers éléments culturels, politiques. Je m’interroge également sur des éléments météorologiques ou telluriques qui dessinent le paysage autant que l’individu. C’est dans une poétique du chaos que s’installe mon travail. Il est question pour moi de mettre en exergue parfois la complexité, la violence, l’imprévisible, l’anomalie, ou simplement l’ambivalence et le maillage de différents facteurs. Mes recherches et réflexions se déploient plastiquement grâce à la mise en place de différents langages mêlant une vision onirique à une réalité brute. Le point de vue que j’adopte dans ma démarche est un point de vue fragmenté. Mon travail est nourrit d’extraction, d’histoires, d’expériences. Il se construit sur l’idée de la vision parcellaire, de mémoire recomposée. Il remet en question les non dits, la censure en confrontant à la fois des informations concrètes, liées à l’actualité, aux sciences ou à l’Histoire à une part d’étrangeté, de mystique et de fiction. "

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